L’éducation au média, une des solutions palliative à la cybercrimanité.
Le réseau des clubs RFI du Burkina en collaboration avec l’agence Nationale de sécurité des systèmes d’Information (ANSSI) et la brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a organisé un panel sur la transformation digitale au Burkina Faso face au phénomène de la cybercriminalité. L’activité s’est tenue ce jeudi 17 février 2022 à l’institut français de Ouagadougou.
Avant l’entame de l’activité de la soirée les participants ont eu droit à une projection vidéo portant sur les tenants et les aboutissants de la cybercriminalité en général en attendant l’installation des panelistes.
Guesrima Aimé Ouédraogo communicateur à la (BCLCC) dans sa prise de parole a présenté sa structure. La BCLCC est une entité rattaché à la direction centrale du ministère en charge de la sécurité. Elle a été créée le 14 février 2020 suite à plusieurs recommandations. La brigade a pour mission de lutter contre les actes de cybercriminalité au Burkina Faso. Elle est composée de personnel mixte (police et gendarmerie national). Elle est organisé autour de trois division dont celle des enquêtes, le laboratoire criminalistique de veille technologique et la division des statistiques de la communication et de la collaboration policière. En cas d’attaque de cybercriminalité la BLCC est joignable sur le numéro standard au 25 39 58 42 ou à l’adresse mail : cybercrime@blcc.gov.bf.
La cybercrimanité n’ayant pas été consacré par le législateur burkinabè les panélistes ont à tour de rôle donné leur définition permettant aux participants de comprendre et de cerner le fléau. Ainsi on peut retenir de ceux-ci que la cybercriminalité se définit à deux niveaux d’une part c’est l’ensemble des infractions en matière informatique et d’autres part c’est l’ensemble des infractions commises aux moyens des technologies de l’information et de la communication.
Pour ce qui concerne les menaces on peut retenir du fruit des échanges, l’usurpation d’identité. Sur ce volet Sawadogo Guestaba Louis Savadogo, ingénieur réseau et télécommunications à l’ANSSI confie qu’à l’issue d’un exercice auquel il s’est prêté 8 pages Facebook ont été identité et crée au nom de la seule personne de Rama la slameuse une chanteuse burkinabè. En plus de l’usurpation d’identité les acteurs s’adonnent au cyber escroquerie, le chantage sexuel et le chantage sentimental pour pêcher leur cible. Le mode opératoire de ces derniers a été évoqué pour éclairer la lanterne des participants. Lofo Abdoul Karim chef de services juridique de l’ANSSI a invité à cet effet les usagers du numérique à plus de prudence et de vigilance pour ne pas tomber dans le piège des cybercriminels. Il a tenu à rappeler que la diffusion de fausses informations constitue une infraction. Et le fait de diffusé de fausses informations fait de nous un cybercriminel.
En guise de réponse pour contrer la cybercriminalité, Aimé Ouédraogo pour sa part appel à l’éducation au numérique, la prudence dans le gain facile et la participation aux ateliers de sensibilisation. Le profil des cybercriminel pour le cas du Burkina selon Aimé Ouédraogo par rapport au cas enregistrés sont de la frange jeune c’est-à-dire de 18 à 37 ans. Mais en général il n’y a pas d’âge en témoigne un exemple pris par Lofo Abdoul Karim selon laquelle un ex D.G de UBA au Nigeria du nom d’Emmanuel NDOUE a eu à arnaqué 242 milliards de dollars a une banque brésilienne.
Pour ce qui concerne les chiffres la BLCC a en 2020 enregistré 556 plaintes avec un préjudice de plus de 1 milliards de FCFA et plus de1000 plaintes avec plus d’1 milliards de FCFA comme préjudice en 2021.
L’activité a pris fin par des interventions des questions de compréhension et des témoignages des personnes présentent dans la salle ayant été victimes de cybercriminalité.
Souleymane Fofana